Le Wellbutrin, connu sous le nom de bupropion, est souvent prescrit pour la dépression et le sevrage tabagique. Si vous avez reçu ce médicament, vous vous demandez sûrement comment il agit, quel dosage convient et quels effets surveiller. On va répondre à ces questions sans jargon médical.
Le bupropion augmente la disponibilité de deux neurotransmetteurs : la noradrénaline et la dopamine. Ces substances sont liées à l’humeur, la motivation et le plaisir. En renforçant leur action, le Wellbutrin aide à lever le brouillard dépressif et à réduire les envies de nicotine. C’est différent des ISRS qui ciblent surtout la sérotonine, ce qui explique pourquoi certaines personnes le préfèrent.
Le traitement débute généralement à 150 mg une fois par jour, le matin. Après une semaine, on peut augmenter à 300 mg en deux prises (matin et midi). Certaines situations nécessitent jusqu’à 450 mg par jour, mais jamais à jeun pour éviter les crises d’épilepsie. Prenez toujours le médicament avec de la nourriture et respectez l’horaire pour garder des niveaux stables dans le corps.
Ne sautez pas de dose. Si vous avez oublié une prise, prenez‑la dès que vous vous en rappelez, sauf s’il est presque l’heure de la dose suivante. Dans ce cas, laissez passer et reprenez votre rythme habituel.
Comme tout antidépresseur, le Wellbutrin peut provoquer des effets indésirables. Les plus courants sont :
Des effets plus graves comme des convulsions ou des signes d’allergie (éruption, gonflement) sont rares mais méritent un appel immédiat au médecin.
Le bupropion interfère avec certains médicaments, notamment les inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) – évitez le mélange. Les antidépresseurs ISRS, les antipsychotiques et certains antibiotiques peuvent augmenter le risque de crises épileptiques. Signalez toujours à votre pharmacien tous les traitements que vous prenez, même les compléments alimentaires.
Gardez votre boîte hors de portée des enfants et ne partagez jamais votre traitement. Si vous arrêtez le Wellbutrin, faites‑le progressivement, sous contrôle médical, pour limiter les symptômes de sevrage. Enfin, associez le médicament à un suivi psychologique : les antidépresseurs sont plus efficaces quand on travaille aussi sur les habitudes de vie.
En bref, le Wellbutrin est une option solide pour combattre la dépression et aider à arrêter de fumer, à condition de le prendre correctement, de connaître les effets secondaires et d’éviter les interactions dangereuses. Consultez votre médecin dès le moindre doute ; il pourra ajuster la dose ou proposer une alternative adaptée à votre situation.